Les joies (ou pas) de la grossesse
Les joies de la grossesse. Cette jolie formule est souvent employée de manière plutôt ironique lorsque, une future maman (pour la première fois ou non) a le “malheur” de se plaindre de certains désagréments dû à son état.
Je dis malheur car pour beaucoup, on l’a choisi (la plupart du temps), on l’a voulu (aussi), on l’a attendu ce moment (parfois très looooooongtemps), on savait plus ou moins à quoi s’attendre donc on n’a pas le droit de faire autre chose que de se réjouir .
C’est comme quand l’enfant est là, qu’on est fatiguée parce qu’il ne fait pas encore ses nuits, que l’on est perdue face à cette nouvelle vie et ce nouveau rythme auquel on a du mal à s’adapter ou quand, plus grand, ses colères, bêtises, crises de rébellion nous en font voir de toutes les couleurs… Il est bien souvent mal vu de se plaindre de son sort. De toute façon, on a fait des gosses maintenant faut les assumer et si on voulait une vie tranquille fallait choisir de rester nullipare (ou ne pas adopter etc…).
Non, mais… Faut arrêter. Désolée de vous décevoir mais la vie n’est pas toute rose ou toute noire, hein! Et bien souvent dans chaque situation, il y a des hauts et des bas et ce n’est pas parce qu’une situation a été choisie qu’elle est toujours parfaite.
Cela faisait des mois (pour ne pas dire plus) que nous espérions ce Bébé2 et ce fût une joie immense qui nous a envahi une fois que ces 2 petites barres apparurent enfin sur le test. Ce positif tant espéré et qui malgré tout fait peur. Maintenant qu’il est là, va-t-on y arriver, comment va-t-on réussir à gérer avec 2 enfants, comment MllePanda va-t-elle le prend, et si ce n’était pas le bon moment???
Bref autant de questions qui s’en vont et s’en viennent dans la tête des futurs parents mais qui ne veulent pas dire pour autant qu’ils regrettent la situation. Juste que parfois, la concrétisation de ses rêves met face à des réalités qui se font plus réelles.
Le bonheur reste malgré tout sur le devant de la scène et savoir qu’un petit être grandit en nous, nous rend toute… pffffiou il n’y a pas de mots. Par contre cette joie est souvent accompagnée (surtout au premier trimestre et vers la fin de la grossesse) de différents maux.
Les sautes d’humeurs, les douleurs (seins qui tirent, douleurs ligamentaires, mal de dos, migraines et j’en passe…) , nausées sont souvent le lot quotidien de beaucoup de femme.
Alors oui, on l’a voulu ce bébé, mais perso, si j’avais pu l’avoir avec une grossesse “parfaite” comme certaines, sans passer 4 mois à faire des câlins à mes WC, j’avoue ça aurai été top lol. Non mais c’est vrai. J’ai beau aimer être enceinte et être aux anges à l’idée de ce bébé, pour être honnête après X journées (et nuits) de nausées non-stop, il y a eu quelque fois où j’ai limite regretté et où je me disais “Putain, mais finalement on était bien à 3, pourquoi endurer ça”.
Je suis honnête, je l’ai pensé. Pas longtemps, car très vite je me suis rappelée cette envie, ces déceptions chaque mois lorsque les vilaines arrivaient (et de la tristesse et la colère qui va avec et que certaines vivent encore…) et ce bonheur à l’idée de cette vie à 4, d’avoir ce petit bébé auprès de nous, de l’allaitement, le portage, les câlins, les bisous… Tout cet amour. Mais oui, il y a des jours où, pendant une seconde, j’aurai bien fait machine arrière en voyant ma maison dans un état pitoyable car trop faible pour arriver à faire quoi que ce soit d’autre que de m’affaler sur le canapé. Ce n’est pas pour autant que je suis une mauvaise future maman ou que je n’aime pas déjà cet enfant, juste que parfois c’est lourd.
Depuis peu, les nausées ont disparu et j’avoue que j’arrive donc mieux à apprécier ma grossesse. Je sais que j’aurai sûrement d’ici la fin (car j’en ai du temps avant de voir sa jolie petite bouille) encore des moments, des jours où j’en aurai marre de cet état. Mais ces instants ne seront rien à côté de tout le bonheur que cela nous apportera, m’apportera…
Ces moments comme hier soir, après mangé quand nous nous sommes posés tous les 2 PapaPanda et moi sur notre lit et que MllePanda nous a rejoint pour un moment calme/câlin. Qu’elle s’est mise entre nous, blottie contre son papa et que tous les 2 ont posé leur main sur mon ventre. Pendant quelques minutes nous n’étions déjà plus 3 mais bien 4. MiniPanda faisait des loopings dans mon ventre et pour la première vrai fois, on les sentait autant à l’extérieur que moi à l’intérieur. Ce petit bébé réagissait aux câlins et aux caresses de Papa et de sa soeur.
Ce fût un moment magique. Un moment qui fait oublier tous les désagréments et toutes les mauvaises pensées, les doutes, les peurs. Un moment qui nous a projeté dans le futur. Ce futur où nous ne serons plus 3 sur ce lit mais bien 4. Ces instants câlins, remplient d’amour, qui effaceront encore et encore les crises, les pleurs, les NON…
On a le droit de dire quand ça va pas. On a le droit de parfois en avoir marre, de vouloir dire stop et de se barrer. C’est normal et même naturel. Par contre, au lieu de se prendre dans la gueule des réflexions, de se sentir incomprise ou jugée, ça serait tellement mieux qu’on nous rappelle tous les bons côtés. Qu’on arrête d’être hypocrite et de se mentir à soi même (genre tout est toujours parfait et jamais je n’aurai osé penser ça etc…) et surtout aux autres.
On a tous nos ratés. On a tous le droit de dire ce qu’on a sur le coeur si on en a besoin même si ce n’est pas toujours “politiquement correct”, mais on a surtout besoin d’écouté et non jugé.
J’ai passé 4 mois en dent de scie émotionnellement parlant. 4 mois fatigant, épuisant et qui parfois ont été lourd à porter. Mais hier, il aura fallut que quelques minutes pour me les faire oublier et me faire voir la vie en rose.
Très bon article, tu as tout à fait raison! Tout n’est pas entièrement rose, on a le droit de se plaindre quand ça ne va pas, même quand on est globalement content d’une situation qu’on a voulue!
Aïe moi j’ai eu quelques nausées au début. Beaucoup plus que pour bébé 1. Mais pas au point des tiennes visiblement. Je me rappelle vaguement en avoir eu marre et entendre chéri dire un truc du genre ” mais si t’as juste oublié c’était déjà pareil avec Bubus”. Et puis… Bein j’ai re-oublié
Je me souviens juste des moments où j’ai aimé être enceinte
C’est comme l’accouchement ( spoiler : ça fait mal). J’ai eu beeeaauuucouuup plus mal que pour Bubus. J’ai cru mourir. J’ai appelé ma mère ( la honte) et bein tu sais quoi ? Ça aussi j’ai déjà oublié
Courage pour la fin de ta grossesse, continue de t’accrocher aux bons moments