Allaitement ou biberon? Ma décision

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Quand on veut un enfant, on pense souvent à beaucoup de choses et aux choix que nous voulons faire pour l’éducation de ces derniers.
Nous imaginons comment nous allons accueillir ce petit être. Nous avons notre idée sur la façon dont nous réagirons face à telle ou telle situation. Nous sommes pleins de belles valeurs qui, bien souvent volent en éclat à l’arrivée de ce petit bout, au profit de “On ne fait pas comme on veut mais comme on peut”. Et finalement, bien souvent après coup, on se rend compte que ce n’est pas plus mal, voir même, mieux que ce que nous aurions voulu.
Un de ces choix, c’est allaiter ou non.

Chacun y va de son avis, alors je vais faire de même et vous raconter mon expérience.
Pour ma part, j’ai toujours été pour l’allaitement. Pour moi, c’est naturel pour une femme d’allaiter. Après, je peux totalement comprendre les femmes qui ne souhaitent pas allaiter, par crainte que cela fasse mal, car elles n’ont pas envie de se priver (alcool, cigarettes), car cela tout simplement ne les attire pas.
A mes yeux, il vaut mieux ne pas allaiter que de le faire à contre coeur ou par obligation. Cela doit être un moment d’échange et de plaisir, plein de bonnes ondes pour l’enfant (et la maman).

J’ai toujours voulu allaiter et partager cela avec mon bébé.  Mais, j’avais quand même à l’esprit que nous ne savons pas ce qu’il peut se passer et que peut être je ne pourrais pas. Par chance pour moi, je n’ai pas eu de problèmes m’empêchant d’allaiter.

Les débuts ont été un peu chaotiques.

Déjà, quand c’est un premier enfant, les premières heures on est un peu perdue. Entre la fatigue, la douleur parfois, la joie, les hormones, la peur de ne pas bien faire ou de ne pas savoir quoi faire.

Tellement de sentiments se bousculent en nous et on se rend compte que certaines choses sont instinctives mais que d’autres demandent de l’aide. Et l’allaitement en fait partie.

En effet, même si cela parait simple et naturel, lorsque c’est la première fois et que vous n’avez pas un bébé qui recherche plus que ça à téter, ce n’est pas si facile de lui proposer votre sein, et de savoir si il le prend bien ou non. Puis, dans quelle position prendre bébé au début (surtout si comme moi vous avez une grosse poitrine, que au moment de l’accouchement vous faites un joli 100 G et que vous avez l’impression que vos seins sont 2 fois plus gros que sa tête lol). Pour ma part les 2/3 premières tétées ont été compliquées. Puis, j’ai très vite pris le rythme. J’ai écouté les conseils des sages femmes, fait le tri entre tout et j’ai fini par suivre mon instinct la majorité du temps lol.

Et avant même la sortie de la Mater, j’étais devenue une pro de l’allaitement (enfin façon de parler bien sûr). Cependant, allaiter c’est bien mais il est vrai que parfois, papa et même les grands parents, les taties etc peuvent se sentir un peu lésés de ne pouvoir participer (même si il y a plein d’autres choses qu’ils peuvent faire comme le change, le rot, les câlins, bercer l’enfant, le bain etc etc etc).
C’est pourquoi j’avais décidé, dès le départ, de tirer mon lait. Comme cela, Papa pouvait donner lui aussi le biberon (tout comme les taties qui attendaient ça avec impatience). Cela me permettait aussi une fois par jour (au moins) de pouvoir prendre un peu de temps pour moi. Avec le recul, je me rends compte que j’ai été un peu pousser par cette pression sociale. Le fait que les “autres” veuillent nourrir l’enfant, en fait, ça n’a rien de naturel. Un enfant n’est pas un jouet avec lequel on fait mumuse. C’est vrai que c’est beau, c’est excitant l’arrivée d’un enfant. Mais ce n’est pas un nouveau joujou qu’on veut essayer, et bien souvent, on ne pense pas au bien être du nouveau né, déjà perdu dans un nouveau monde et qui passe de bras en bras. Bref.

À l’époque je n’étais pas informée, je ne connaissais pas les risques de confusion sein-tetine qui peuvent mettre en péril l’allaitement (au 1er comme au 100ème biberon).  J’aurai su à l’époque, j’aurai sûrement opté pour un autre moyen (DAL, pipette, tasse à bec, cuillère etc).

Nous avions décidé de donner un bibi par jour à BébéPanda, tout d’abord pour le plaisir de nos proches mais aussi pour habituer Mlle à prendre le biberon pour un futur sevrage (triste de penser déjà au sevrage dès la naissance) ou ma reprise du boulot. Généralement, c’était le dernier bibi du soir (complété avec le sein pour le câlinou) comme ça papa, quand il était là, pouvait profiter de ce moment au calme. Sinon cela pouvait être dans la journée, si j’avais un rendez vous et que je ne pouvais pas emmener bébé avec moi (2/3 fois en 10mois lol).
Et puis avec ce bibi du soir nous pouvions voir la quantité bu  (+ le complément au sein) et c’est peut être pour cela aussi que nous avons eu la chance que, dès la sortie de la mater, Mlle fasse des nuits de 6h, à 1 mois 8h, à 2 et demi 10h. Et à partir de 3mois, elle nous faisait 21h-9h (ce qui à 2 ans maintenant est toujours plus ou moins son rythme quand nous ne travaillons pas).
BébéPanda a très rapidement été attirée par la nourriture et nous avons commencé la diversification vers 4 mois (malgré les conseils de l’OMS préconisant un début de diversification à 6 mois, mais en tant que maman pour la première fois et un peu impatiente, vu que nous avions l’aval du pédiatre on a un peu grillé les étapes). BébéPanda mangeait des purées et compotes maison tout en gardant l’allaitement en complément et en repas du matin et du soir (plus les tétées câlinous en journée).
Je tirais mon lait le matin afin d’avoir le bibi du soir. Je m’étais fait prescrire, par ma sage femme, un tire lait électrique que j’ai pu louer en pharmacie (pour 0€ pour une durée de 10 mois). Une fois le lait tiré, je gardais un bibi pour le soir que je mettais au frigo (conservation 48h). Pour le reste je le congelais ( congélateur du frigo 3 mois et congélateur séparé -18°C 6 mois). Lorsque je n’avais pas pu tirer mon lait ou que j’avais besoin d’un bibi supplémentaire, je n’avais qu’à sortir un sachet congélation de lait maternel (les Avent Philips sont très bien), je le passais sous l’eau chaude du robinet ou au bain marie (jamais au micro-onde) et hop c’était prêt. Encore plus rapide qu’un bibi de lait maternisé.
J’ai eu la chance (car oui pour moi ce fut une chance surtout avec toutes les erreurs faites) de pouvoir l’allaiter durant 10 mois (même si maintenant je me dis que c’est si peu).
Pour moi ce fut des moments de partage et de complicité unique avec ma fille. Cela m’a également permis de lui transmettre un maximum de défenses immunitaires (du moins Mlle n’a été malade que 2/3 fois en 2 ans et demi,  nez qui coule et une fois montée de fièvre + nez qui coule avec poussée de 3 dents).
Je pense que l’allaitement n’a pu lui faire que du bien. Et puis soyons honnête, cela a aussi fait du bien à notre portefeuille. Car si on fait le calcul, je pense que l’allaitement fait économiser une sacrée somme en lait en poudre divers et variés qui ne correspondent pas toujours à l’enfant.

Bref, pour moi l’allaitement est la suite logique de la grossesse et le moyen de garder ce lien et de le couper progressivement tout en accompagnant l’enfant dans son évolution.

Et j’espère avoir la possibilité de recommencer un jour avec un allaitement long pour un éventuel bébé2.
Et vous? Allaitement, tire-allaitement ou lait maternisé?

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3 réponses

  1. suzanne35blog dit :

    j’ai aussi allaité mes quatre, ce fût un plaisir…

  2. mgrenouille dit :

    Allaitement pour moi aussi. Jusqu’a 6 mois pour ma première à cause de la reprise du travail et à 20 mois, ma deuxième est toujours allaitée 🙂

  1. 17 octobre 2017

    […] de pouvoir allaiter MllePanda pendant ses 10 premiers mois (j’en est déjà parlé ici ). Je n’aurais pas été contre un allaitement plus long, mais ma reprise du travail et […]

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