Etre une maman Extra-Ordinaire


Je suis une Maman Extra-Ordinaire ! Et oui, c’est le gros changement de ma vie ces derniers mois.

Alors Non, non je vous arrête de suite, je ne me lance pas des fleurs contrairement à ce qu’on pourrait croire. Loin de là même.
Mais depuis que je suis devenue Maman, j’entends souvent des mamans parler de leurs enfants Extra-ordinaires. Des enfants avec des particularités diverses les faisant sortir de la “norme” avec la magie que cela offre mais aussi les difficultés que cela engendre souvent.

Par contre je vois beaucoup moins de Mamans Extra-ordinaires qui parle de leur vie et de leur quotidien (perso, pro, familial).

En Septembre 2021, après des mois, des années d’accumulation de fatigue physique et mentale ce qui devait arriver arriva… Le Burnout !
Bien sûr, arrêt de travail, prescription de repos par mon docteur mais loooool, si ma vie était si facile que ça je ne serai pas en Burnout.

1ère quinzaine d’arrêt maladie party à la maison. Autant dire que l’accentuation de la fatigue c’est fait sentir…
2ème quinzaine, appel de ma grand-mère affolée suite à une chute de mon grand-père. Arrivée sur les lieux, hospitalisation d’urgence, son décès 3 semaines après d’un insuffisance rénale…
Autant dire que ce n’était pas comme cela que j’allais arriver à remonter la pente.

J’ai donc accepté de me faire aider et d’aller voir une psy.
J’étais pas hyper hyper chaude au départ car j’en ai vu des psy dans ma vie. Entre les portes de prisons devant lesquels tu parles sans aucuns retours. Ceux qui ne sont là que pour te prescrire des cachets que tu ne veux pas. Et ceux qui minimisent ton ressenti et te font te sentir encore plus mal. Bref.

Mais cette fois, je tombe sur quelqu’un de bien. Qui m’écoute, me parle, me pose des questions, m’oriente vers des réflexions… Mais surtout, quelqu’un qui prend au sérieux toutes ces petites choses insignifiantes du quotidien qui pourtant moi m’épuisent, me bouffent, qui me font me sentir en décalage, pas “normale”, avec cette impression de ne jamais vivre l’instant présent car toujours dans l’analyse de la situation. Mes TIC et Mes TOC qui sont là depuis toujours mais qui s’accentue avec la fatigue ou le temps. Mes émotions exacerbées ou à l’inverse mes difficultés à m’impliquer ou être compatissante dans certaines situations.
Cette fatigue ressentie à la suite de certaines actions ou parfois même juste à l’idée de devoir les faire. L’exemple que je donne souvent : répondre à un message.
C’est tout bête, ça prend 30 secondes, mais parfois cela me semble un effort surhumain… Je n’y arrive pas, alors je me dis tout à l’heure et puis j’oublie ou je n’en ai toujours pas la force de prendre ces 30 secondes… Et le temps passe… et je culpabilise, j’y pense, mais n’arrive toujours pas a répondre. Puis je me dis que la personne va penser que je m’en fous d’elle. Si je réponds X temps après elle va se dire “tiens ça y’est, elle a du temps pour moi ” etc… . Cela devient un cercle vicieux où je n’ai pas la force de faire une petite action. Je m’épuise encore plus psychologiquement du fait de ne pas l’avoir fait. Oui, je sais, ce n’est peut-être pas hyper clair mais c’est un peu ça le bordel dans ma tête).

Après plusieurs séances, discussions, plusieurs heures d’observations et quelques tests. Le diagnostic est tombé.

Maman Panda souffre de TSA : Trouble du Spectre de l’Autisme. Je suis ce que l’on appelait une Aspie Girl (Autiste Asperger). Même si je sais que ce terme ne doit plus employé car controversé, cela est souvent plus parlant pour les gens en première approche.

Et oui, on ne dirait pas comme ça ! C’est ce que tout le monde me dit, car je parle, je regarde dans les yeux etc. Tous les stéréotypes que l’on a sur l’autisme. Pourtant c’est bien ça. Enfin, j’ai on va dire un pré diagnostique, fait par une spécialiste des TSA chez l’adulte mais il me reste encore le parcours de diagnostic “officiel” à faire par le biais du CRA (Centre Ressources Autisme) car dans le privé pour tous les tests cela coute assez cher mais par le CRA c’est très très long (des années d’attentes, même si mon dossier a été accepté ce qui veut quand même dire qu’effectivement pour eux mon dossier est assez solide pour être pris en compte).

Même si c’est encore en cours, cela m’a permis de comprendre beaucoup plus de choses sur moi, sur mon fonctionnement. De mieux accepter certaines choses, de moins culpabiliser pour d’autres, de mettre en place des choses pour “essayer” de mieux gérer.

Il n’y a pas de traitement, ce n’est pas une maladie. Ma vie n’a pas vraiment changé en apparence depuis que je le sais et pourtant tout à changer. Je ne suis pas folle ou une mauvaise maman. Je suis juste une Maman Extra-Ordinaire .

J’ai donc envie de vous parler un peu plus de l’envers du décor. De la vie, le quotidien, le ressenti d’une maman, d’une working girl, d’une femme Extra-Ordinaire.
Beaucoup parlent de leurs enfants, de comment gérer leur particularité (bon j’en parlerai moi aussi de ce côté je pense, mais c’est un autre sujet). J’ai vu beaucoup de maman parler de leur quotidien avec une maladie qui impacte leur vie et leur quotidien. Mais peu de ” Maman Extra-Ordinaire ” qui parlent d’elles dans leurs moments d’EXTRA justement.

Donc, si l’envie de recommencer à me suivre dans cette aventure vous dit, je serai ravie de la partager avec vous.
Par contre, il y aura quelques petits changements. En phase de fatigue + je ne m’imposerai peut-être plus comme avant de répondre à tous les messages (si je ne réponds pas j’espère que vous comprendrais que ce n’est pas du mépris, que je m’en moque ou que cela ne m’intéresse pas. Juste que je n’en aurai pas la force à ce moment-là).
J’aurai des périodes où je serai très active/productive et d’autres peut-être moins ( mais ne vous en faites pas rien de comparable à mon absence de ses derniers mois).

Et puis surtout même si je reste Maman Panda, il va falloir que je prenne le temps de refaire un peu tous les visuels et design du blog car là, ça ne correspond plus à mon état d’esprit, à l’age des enfants, mais surtout à ma couleur de cheveux (non je rigole, quoi que… lool).

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