De Maman à Mum Of 2, le bonheur qui rend fou.

Devenir parents est une des étapes les plus importantes dans la vie. Et pas la plus facile, soyons honnête.

Changement de vie, de priorités, ne plus vivre seulement pour soi mais pour un petit être. Les interrogations sont nombreuses et il n’y a pas de mode d’emploi pré-établi. On apprend jours après jours à être parents, de bons parents, avec son lot de réussites mais aussi de ratés.

Puis un jour, on a l’impression d’y être arrivée. On a l’impression que tout roule enfin et que l’on a trouvé notre rythme de croisière. Et c’est là, que l’envie d’un deuxième arrive. On est un peu maso je pense.

On sait déjà comment gérer, on se pense capable de recommencer. Bah oui, on a survécu au premier enfant, il suffit de recommencer avec le deuxième et le tour est joué. En plus on a déjà les clés donc tout va rouler.

Cette envie de bébé 2, cela faisait un moment qu’elle me trottait dans la tête. L’envie de revivre tous ses instants magiques. La grossesse, l’accouchement, l’allaitement, le portage. Et tout cet amour que nous offre ce petit être et que l’on a à donner.

L’envie était forte mais je voulais faire les choses mieux cette fois. Faire en sorte que PapaPanda soit là, au quotidien. Qu’il puisse lui aussi profiter réellement, pas comme la première fois. Donc on a attendu.

Puis si j’ai réussi la première fois seule 90% du temps, cela ne pourra être que plus simple à 2. Et même à 3 je pourrais dire.

En effet, MllePanda est une petite fille adorable, qui commence à devenir grande et qui j’en étais sûre serai une super grande sœur. Il suffirait juste de faire en sorte de bien la préparer, de bien lui expliquer son rôle de grande sœur et le fait que l’arrivée de ce petit bout ne changera en rien l’amour que nous avons pour elle. Qu’en faisant en sorte de l’inclure dès le départ pour ne pas qu’elle se sente délaissée, tout irait bien.

LoL !!!

Que c’est beau de croire encore au père Noël à 30 ans passé.

Dès que j’ai appris la nouvelle, j’ai pensé à inclure MllePanda autant que possible. Pour l’annonce déjà.

J’ai attendu Noël pour faire la surprise à PapaPanda et MllePanda en leur offrant une boîte avec des choses leur annonçant la bonne nouvelle mais surtout des attentions pour les deux (j’en avais parlé ici ) .

Puis nous en avons parlé. Beaucoup parlé. Nous lui avons expliqué qu’un bébé allait arriver, qu’elle allait devenir une grande sœur. Nous avons essayé de lui montrer qu’elle était toujours aussi importante malgré le fait que beaucoup de choses tournaient autour de ce bébé qui n’était même pas encore là.

D’elle même elle l’a inclus dans notre vie, notre famille. Mais surtout dans sa vie, son monde. Sans qu’on l’y incite elle a commencé à lui parler dans mon ventre, à se projeter avec lui dans le futur. Elle a commencé à aimer ce “bébé du ventre de maman” et nous lui avons montré à quel point nous étions fier d’elle.

Nous étions confiants. Tout allait bien se passer. Comme nous étions crédules.

La fin de la grossesse a déjà commencé à se compliquer. Certaines colères ont fait leurs apparitions. Nous les avons mises sur le compte de la chaleur de la canicule, de son ennui dû à mon incapacité à me mouvoir normalement à cause de ma flemmingite aiguë.

Puis MiniPanda est né et ce fut magique. Nous étions enfin 4. Notre famille était enfin au complet.

Nous étions heureux, et voir tout l’amour et l’attention que MllePanda portait à son petit frère nous rendait tellement fiers.

1 mois et demi que nous sommes 4, que nous avons tout pour être heureux . Et voilà que rien ne se passe comme nous l’avions imaginé avec MllePanda. L’amour fraternel est bel et bien là, il est même fusionnel et magnifique. C’est tellement beau à voir.

Par contre avec nous. Ce n’est pas la même histoire.

Colères, pleurs, provocation… Dès le matin au réveil, les crises commencent. MllePanda ne veut pas se lever. Non ! Haussement d’épaule puis cris et faux pleurs. Quand ce n’est pas le réveil, c’est le petit déjeuner qui couac, Mlle joue au lieu de manger (un comble pour notre presque 4ans alors qui a toujours super bien mangé, proprement etc).

Des moments anodins du quotidien qui se transforment en prises de tête.

Avec elle, qui hurle, provoque, s’énerve sans véritable raison (en apparence). Avec PapaPanda car on n’est pas forcément dans le même état nerveux l’un et l’autre donc nous avons des seuils de tolérance différents. On se soutient et quand l’un commence, on fait en sorte de tenir la même conduite même si nous ne sommes pas forcément d’accord sur le moment (même si dans le principe oui, juste que notre patience étant mise à rude épreuve on s’énerve pas forcément au même moment).

Mais surtout prise de tête pour nous, pour moi.

Comment réagir, que faire, que dire. Lui montrer notre amour et le fait qu’elle a toujours sa place, qu’on l’aime toujours autant sans pour autant laisser passer ses actes.

Dans la théorie OK. Mais dans la pratique. Je me sens impuissante. Je n’y arrive pas, où du moins je ne vois pas l’impact de mes paroles et de mes actes.

Où avons nous merdé? Qu’avons nous raté ? Que faisons nous pour qu’elle se sente aussi mal et l’exprime de cette façon.

Je sais pertinemment que son attitude est “normale”. L’arrivée d’un bébé est un gros changement pas forcément facile pour elle et elle l’exprime comme elle le peut. Mais le savoir ne veut pas dire que sur le moment je ne crise pas, que j’arrive à ne pas m’énerver. La raison disparaît au profit de l’énervement et de la perte de patience dû à la fatigue accumulée.

Pourtant on pensait avoir bien fait, l’avoir bien préparé et qu’elle était heureuse. À trop vouloir bien faire aurait-on justement envenimé les choses. Avons nous trop pris la confiance après avoir été parent une première fois.

Avec MiniPanda tout roule, c’est pour le moment du connu et nous sommes plus sûrs de nos gestes et de nos choix. Mais cela reste l’inconnu pour MllePanda. Elle inaugurera toujours (ou presque) car c’est la première. La grande. L’aînée.

Celle qui soufre de cette situation à cause de nous. Car c’est notre choix et que nous le lui avons imposé sans savoir le gérer comme il le faut.

Avant la naissance, j’avais peur de ne pas arriver à aimer ce nouveau petit bébé autant que sa grande sœur qui a été toute ma vie pendant presque 4 ans. Peur de ne pas être capable de m’investir autant avec lui qu’avec elle. Et pourtant, à peine mon regard a-t-il croisé le sien que toutes mes angoisses à ce sujet se sont envolées. Elles ont disparu au profit de nouvelles concernant MllePanda . Vais-je arriver à lui consacrer du temps de qualité ? Vais-je arriver à lui montrer à quel point je l’aime et qu’elle est toujours aussi importante pour moi ? Vais-je réussir à guérir ses blessures, celles là même qui m’ont tant fait souffrir et que je voulais tant lui épargner?

Avoir été parent une première fois ne fait pas tout. Et même si on me l’avait dit avant, je réalise à quel point le passage de 1 à 2 enfants peut être difficile. Non pas le fait de gérer un nouvel enfant, ça dans l’absolu c’est le plus simple. Mais plutôt d’arriver à gérer le premier enfant, cet enfant qui était là, seul pendant X temps, qui est déjà en train d’apprendre à savoir qui il est, et à qui on impose la venue d’un bébé. Ce premier enfant qui avait déjà du mal à savoir où était sa place, qui testait, expérimentait. Cet adulte en devenir qui construisait ses bases solides pour pouvoir grandir et dont on vient de souffler le monde dans lequel il se sentait bien comme le grand méchant loup souffle les maisons des petits cochons.

Difficile en tant qu’adulte, que parent, de trouver la force et le temps de se partager pour apporter autant d’attention et de marque d’amour aux deux enfants. Difficile d’accepter le fait que vouloir agrandir cette famille était une envie égoïste à deux. Car même si parfois les enfants demandent un petit frère ou une petite sœur, ils n’ont pas conscience de ce que cela implique réellement et des bouleversements qu’ils vont subir.

Finalement, le plus dur quand on passe de Maman à Mum Of 2, ce n’est pas d’être une Mum Of 2 et d’apprendre à gérer un nouvel enfant, c’est d’arriver à rester cette maman dont a besoin notre premier enfant.

 

 

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2 réponses

  1. Mots d'maman dit :

    Dur dur ici aussi et pourtant son petit frère a bientôt 2 ans… Je pense que c’est toujours dur pour un premier d’avoir un petit frère ou une petite soeur. Je n’arrive pas encore à avoir la clef pour qu’il se sente bien, moins jaloux. Alors courage ma belle…

  2. Anais dit :

    Merci. J’ai l’impression que j’aurai pu écrire cet article. Ruben est né en mai et Gab a 4 nos et demi. Je voulais juste te dire qu’avec le temps tout s’arrange. Il m’a dit plusieurs fois « j’en veux que tu t’occu Plus de moi » j’ai pas mal pleuré mais depuis 1 mois ça va mieux. Chacun fait sa place et nous sommes tous plus apaisés

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